A l’heure ou les programmes des festivals d’été envahissent les boites e mail et font surchauffer les cartes de crédit, ici c est le temps des grandes vacances d’été qui est arrivé … et avec celui des propositions de mariage, puisqu’en mars filles et garçons envahissent les sites web matrimoniaux afin d’y dégoter le partenaire adéquat. A compléter dans le menu déroulant : caste, village d’origine, profession, poids, taille, confession religieuse, etc. Une fois que de quelques clics ils auront fait leur choix et se seront mutuellement regardés au travers de photos inter changées via courriel (je « site » : « Hi, how are you, send u my pic, see ya soon ») ils engageront une procédure, pouvant être de courte – moyenne voire longue durée selon l’issue des négociations, inter familiale au cours de laquelle les deux familles en présence discuteront des modalités d’une éventuelle union. Tous les membres de la famille de Monsieur (arrière-petits cousins compris) vont rendre visite à la Demoiselle afin de sur elle poser un verdict. Ensuite, dot (en premier lieu), domicile futur, date – lieu et repas du mariage, vêtements portés, etc. seront les points abordés. En somme, plus qu’une institution, le mariage est ici une entreprise. Mais il parait que les cérémonies valent le détour ?
… mais c’est avant tout le temps des vacances. Le weekend dernier, c’était le festival des couleurs à St-Joseph. L’orphelinat a scintillé des mille et une couleurs des Saris portés par les mamans venues chercher leur fille. Elles étaient toutes plus belles les unes que les autres. Si la sensualité féminine devait avoir une origine, elle serait indienne.
… toutes les filles ont vidé leur dortoir et ont quitte progressivement les lieux. La plupart des enseignantes sont parties aussi, certaines avec l’espoir de ne plus y revenir, ayant pu réaliser leur rêve de petite fille : se marier.
Le weekend dernier, nous avons fêté le départ des élèves de 10ème année, qui après 13 ans de vie à St-Joseph, s’en sont allées définitivement. Elles vont passer 4 mois dans leur famille, afin d’expérimenter leur contexte d’origine, et viendront ensuite s’établir dans des couvents en centre ville pour suivre leurs deux années de Collège. La vie a l’orphelinat pour elles s’est achevée. Une journée à la mer, au zoo, une heure de prière spéciale réussite – scolaire – avenir – god – will – decide – but – god – bless - you, un repas spécial, une soirée culturelle (les petites avaient préparé un programme de danse génial. C’était à la fois drôle et touchant de les voir danser pour les ainées, qui au passage se sont bien moquées d’elles. L’adolescence est vraiment un âge ingrat :)
Le weekend fut bien rempli ! Puis entre dimanche et lundi tout le monde est parti. Les filles sont tour à tour venues réclamer leur bisou d’au revoir. Alors sur la joue de chacune d’elles j’ai déposé un gros baisé (il était certes un peu collant cause chaleur mais ce n’était pas un bec de grande tante sonore - tout mou – baveux et piquant… j’ai pas les poils au menton de Sœur Canisous d’abord). Je dois vous avouer que c’était un weekend très émouvant et j’étais totalement perturbée de voir toutes ces nanas filer. Mais la vie continue, et fin mai elles reviennent pour la plupart. Aujourd’hui c’est samedi, déjà … time is flying. Je n’ai pas vu passer le temps. On se retrouve en petit comité et le rythme de vie s’est encore ralenti. Pâques approche et les préparatifs vont bon train. On nous promet un repas somptueux le 12 avril. Chouette. J’avais justement encore faim … mais c’est si bon …
Après deux mois de vie en Inde, je réalise que je suis totalement accoutumée à la vie, à la nourriture, au rythme, au fait de ne rien comprendre et de vivre dans un univers de semi autisme parfois, au fait que les indiens ont souvent le don de m'agacer mais ils sont si attachants qu’on ne peut que leur pardonner, bref… à tout. Une nouvelle routine s’est emparée de moi. Comme quoi, ou qu’on soit sur la terre, il faut toujours pactiser avec elle. Mais j vais pas me laisser avoir aussi facilement : dans une semaine et demie, je pars réfléchir sur une colline. (Message à l’attention de Monsieur le Chien : Oui, vous avez bien lu, je pars méditer, j’ai cédé au trip zen… aie … enfin vous comprendrez de quoi je parle ultérieurement) 7 jours de vacances « yoguiques » qui j’espère m’aideront à prendre le recul nécessaire pour poursuivre la rédaction de mon bilan de stage. Une fois bien reposée, je reviendrai voir à quoi en sont les révisions de mes deux apprenties sorcières, qui me rendent chevre d'ailleurs car elles ne consentent ni à réviser leurs règles de grammaire ni leur voc. J’vais devoir augmenter le nombre de dictées … pas bon ca. Ensuite cap sur Madras ou j’irai rendre visite à Christiane et famille. Puis j’irai accueillir Madame la Présidente le 1er Mai à l’aéroport de la ville précitée pour partir avec elle explorer le Tamil Nadu et le Kerala. Que du bonheur en prevision, c'est bon ca.
samedi 4 avril 2009
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